Les conseils d'un expert en séduction pour devenir maître dans l'art de la drague
Chers lecteurs, la drague est un art qui requiert psychologie et subtilité. Beaucoup de femmes y sont hermétiques. Aussi, si vous souhaitez les séduire, voici quelques conseils prodigués par Baptiste Legrand, éditeur du magazine en ligne FrenchTouch Séduction.
Femme qui rit, à moitié dans son lit, c'est vrai ?
C’est globalement vrai, bien qu’un peu rapide et réducteur.
Disons que l’humour permet de dédramatiser, de démontrer une certaine normalité sociale et relationnelle (le second degré et l’humour d’une manière générale sont signes d’intelligence et de subtilité).
Cela permet également de créer ou de renforcer les liens, une certaine connivence / complicité ET de créer une certaine tension sexuelle / intime si on parle de taquineries.
Bref, en séduction, l’humour est utile et efficace s’il est bien dosé, et utilisé de la bonne façon, au bon moment.
(utilisé de manière inappropriée, ou au mauvais moment, il peut aussi complètement ruiner l’ambiance et faire baisser l’estime que la femme éprouvait pour vous !)
En revanche, j’ai du mal à croire qu’on puisse arriver à quoi que ce soit avec une femme sans la faire rire ou sourire (ou alors, cas très particuliers type aventure rapide). Mais dès lors qu’il y a de l’humain dans la relation, l’humour me paraît indissociable d’une relation authentique et de qualité.
Comment aborder une femme dans la rue?
Avec tact, intelligence et courtoisie !
Il est tout à fait faisable d’aborder une femme dans la rue – ce qui est délicat, c’est de le faire correctement.
C'est-à-dire, d’une manière qui permette :
- de surmonter le plus rapidement possible la méfiance initiale (et toute naturelle) de la fille, en la rassurant sur le fait qu’on n’est pas une menace.
- de lui donner des raisons de s’interrompre pour échanger avec nous (même brièvement) et y prendre plaisir, afin qu’elle réalise que, contexte mis à part, on est le genre de garçon (sympa, intéressant, sociable, agréable) qu’elle prendrait plaisir à revoir
L’exercice est délicat et demande un vrai talent relationnel ; raison pour laquelle :
- Les plus « décents » préfèrent généralement ne pas s’y risquer, par peur d’être jugés, par peur de déranger et par peur de se faire rejeter dans ce contexte qu’ils savent naturellement défavorable.
- Les moins courtois / les plus sauvages y pullulent : eux n’ont pas la retenue et les scrupules ; mais du coup, leur manque d’éducation et d’intelligence sociale font d’eux de quasi agresseurs, comme peuvent en témoigner tant de femmes.
Tous ces harceleurs de rue font oublier que les échanges fortuits et agréables sont possibles ; mais ils le sont, assurément.
Il faut simplement surmonter les aprioris négatifs et la méfiance initiale, et bien prendre soin d’être le plus rassurant dans sa façon de faire et d’être.
Pour ça, différentes choses peuvent aider :
- Plus l’image du garçon est valorisante (aux yeux de la fille, et selon ses critères), plus ça joue en sa faveur
- Sa façon de parler, de s’exprimer, mais aussi, les éléments non verbaux de la communication : posture, gestes évoquant une certaine douceur, plutôt que de l’agressivité et une volonté d’envahir l’espace de l’autre
- Démontrer des qualités sociale et relationnelle (humour, références mutuelles, culture, éducation, intégration sociale, réussite personnelle, aisance avec les femmes et avec les inconnus d’une manière générale, …)
- Et évidemment, sur le plan « technique », une bonne empathie et une parfaite compréhension de ce qu’il faut faire et dire pour atténuer le plus possible la méfiance de l’autre et la rassurer sur le fait que non, on n’est pas un toxico ou un violeur en cavale.
Y parvenir demande une vraie intelligence sociale et relationnelle (ainsi qu’une sacré dose d’audace et de courage, car oser faire cela en public malgré le poids du regard des autres ET sachant les risques de rejets de la part de la fille n’est pas à la portée de tous – surtout des garçons les plus éduqués et civilisés, à qui on apprend depuis tout jeunes à ne pas se faire remarquer).
Comment séduit-on une personne que l'on connait depuis longtemps ?
La triche en séduction ne paye jamais – ou seulement, par accident et avec des filles un peu vulnérables.
Séduire, c’est éveiller les sentiments de l’autre, c’est faire en sorte qu’il ou elle nous voit sous un jour nouveau et qu’il ou elle se prenne à ressentir du désir et une proximité (intellectuelle, physique) avec nous.
On y parvient en conjuguant trois « leviers » :
- L’intérêt / l’estime : rien n’est possible si l’autre ne voit pas en nous quelqu’un qui sort du lot ; quelqu’un qui brille par sa personnalité, sa force de caractère, ses qualités quelles qu’elles soient.
- Le lien : rien n’est possible s’il n’existe pas entre elle et vous un lien qui fait que votre relation est spéciale, rare et précieuse à ses yeux.
- La tension : sans tension (sexuelle), aucune relation intime n’est possible. Intérêt et lien sans tension n’aboutiront qu’à une belle amitié, ce qui peut être frustrant pour l’amoureux déçu. Pour que la relation soit amoureuse, il faut la composante « tension », qui permet d’éveiller le désir. Cela passe par un petit jeu (partagé) de pouvoir, de flirt et de provocation (taquineries, allusions, jeux de regard, sujets de discussion de plus en plus hots et libérés) mais aussi, par une proximité physique grandissante. C’est ce qu’on appelle la sexualisation.
A nouveau, tout cela demande de la finesse, de l’empathie et une bonne dose d’intelligence relationnelle (et souvent : DU TEMPS !).
Cela demande aussi d’être parfaitement à l’aise vis-à-vis de ses envies, de ses sentiments et de ses rapports à l’autre (et notamment, aux femmes : un homme qui a une vision trouble de la femme et des rapports amoureux aura du mal à avoir un comportement bienveillant, rassurant et sain, ce qui finira tôt ou tard par mettre l’autre mal à l’aise).
Un bon « apprenti séducteur » aura donc à faire tout un travail sur lui pour mieux se connaître, mieux comprendre les femmes et ses motivations et envies personnelles ; et comprendre comment créer de l’intérêt, du lien et de la tension.
Séduire quelqu’un que l’on connaît depuis longtemps peut s’avérer compliqué : c’est le phénomène de « friendzone », où l’on essaie de séduire quelqu’un qui vous considère comme un « simple » ami.
Il va s’agir ici de créer très progressivement de la tension – mais pas trop vite, pour ne pas la brusquer ou la choquer, et lui laisser le temps de se prendre au jeu ; tout en rehaussant l’estime que l’autre éprouve pour vous, afin de faire en sorte qu’elle vous voit sous un jour nouveau.
Les techniques de drague sont-elles les mêmes si l'on cherche une aventure d'un soir ou bien s'il l'on souhaite une relation stable?
Dans le principe, oui : on utilise les mêmes « leviers » (Intérêt, Lien, Tension) ; c’est juste le « dosage » qui change.
Pour une aventure d’un soir, il faudra faire en sorte que la température monte très vite. Il faut faire en sorte d’allumer son désir le plus vite possible. Pour ce faire, on jouera à fond la carte de l’intérêt (pour devenir objet de désir à ses yeux, et se démarquer d’éventuels rivaux) et de la tension (pour lui donner envie de vous posséder).
Toutes les femmes ne seront pas réceptives à ce genre d’attitude, certaines ne sont pas en recherche d’aventures éphémères ; ou tout simplement, elles ont besoin de prendre leur temps – c’est donc important de savoir détecter les attentes de l’autre (empathie) et de respecter leur démarche.
D’autres ne sont tout simplement pas disponibles (en couple, pas le temps, pas attirées par les hommes, pas attirées par vous, situations personnelles compliquées, …) : il faut donc savoir passer à autre chose, sans le prendre personnellement. Séduire à 100% est un fantasme d’adolescent, ça n’existe pas.
Pour une relation plus durable, il s’agit de créer une base solide : on parle ici d’un intérêt le plus élevé possible, de liens affectifs et intellectuels les plus solides et profonds possibles, puis d’une tension élevée progressivement, pour faire cheminer la relation vers de plus en plus d’intimité.
Le tout, de la manière la plus naturelle et spontanée (et authentique !) possible.
Chose que beaucoup d’hommes ont du mal à comprendre : en séduction, le calcul est contreproductif. Il déconnecte de ses émotions et empêche d’accéder à l’authenticité dans les relations, si puissante et si agréable.
Il faut apprendre à affûter son instinct et son empathie, et travailler son lâcher prise. Le reste est le fruit d’une personnalité agréable, vive et décomplexée, un cocktail puissant et très attirant pour les femmes bien dans leur peau.
Votre site s'appelle Frenchtouchseduction : existe-t-il vraiment une séduction à la française?
Je pense que oui.
A la création du site, en 2004, on parlait beaucoup d’idées et de façons de faire empruntées aux américains.
Mais on s’est très vite rendu compte que leur façon de faire était adaptée à la mentalité et aux codes US (surtout, de la côte Ouest, très ostentatoire et très axée sur l’étalage de la réussite sociale, du pouvoir, et très dans le rapport de force) ; c’est très différent de la façon dont les choses se passent ici : beaucoup plus subtiles, codifiées et basées sur la participation volontaire de l’autre.
Les leviers sont les mêmes, mais la culture des relations hommes / femmes est différente, il faut donc manœuvrer avec beaucoup plus de subtilité, et en tenant compte des spécificités de la culture latine, judéo-chrétienne et de l’héritage et des stéréotypes de l’amour courtois à la française.
Nous les femmes sommes souvent draguées et sollicitées. Du coup, nous avons souvent une réaction de rejet, voire d'agressivité face à la drague. Comment faire pour contourner cela?
En montrant le plus rapidement possible :
1) qu'on n’est pas l’un de ces boulets de la drague que les femmes ont à subir en permanence
2) qu’on n’est pas non plus un agresseur en devenir
3) qu’on appartient au même monde qu’elle (mêmes tribu, mêmes codes, mêmes références, et, encore mieux, connaissances en commun ? rien de tel pour montrer patte blanche)
4) … et qu’on est un garçon NORMAL, sympa, intéressant, socialement actif et intégré, et avec qui elle n’aura pas honte d’être vue.
Comment les hommes timides peuvent-ils séduire ?
Pour les timides – et les introvertis d’une manière générale – il est primordial d’accepter l’idée de « sortir du bois ».
Comprendre par là : d’être vus, regardés et jugés.
C’est généralement ce qui paralyse les timides : ils ont peur du regard des autres, et cela les empêche d’avoir une vie sociale agréable.
Une fois qu’ils intègrent que le regard des autres n’a pas valeur de sanction (sauf cas particuliers et anecdotiques, il est globalement indifférent, globalement subjectif et globalement pas malveillant), ils peuvent commencer à mieux l’accepter / le supporter, et ainsi commencer à interagir avec les autres.
La difficulté, souvent, est que leur tendance à s’isoler leur a valu un certain « déficit » relationnel et social. Ils doivent alors rompre l’isolement et se réapproprier les codes, les réflexes de base et surmonter les premières gènes et maladresses – tout en composant avec la frustration, les angoisses, les complexes et les préjugés accumulés au fil du temps.
Ils feront des erreurs, commettront des maladresses au départ : ils doivent l’accepter et aller de l’avant (et c’est souvent là que le bât blesse : le timide a souvent tendance à être très intolérant vis-à-vis de ses propres erreurs, très exigeant envers lui-même, et à exagérer la gravité et les conséquences de ses maladresses).
Le timide doit comprendre que des erreurs, ont en fait tous, que personne n’en meurt ; et que personne n’exige de lui qu’il soit parfait. Juste, qu’il fasse de son mieux et qu’il sache se remettre en question, et se relever lorsqu’il trébuche.
Bref, le timide doit se surmonter lui-même, cela demande un véritable effort, car il est plus facile de se mentir en se persuadant que l’on est mieux tout seul, que les autres sont vulgaires, superficiels et pas à la hauteur – c’est le piège d’orgueil dans lequel tombe beaucoup de timides, qui trouvent là un moyen de protéger leur égo, mais qui ce faisant, s’isolent peu à peu, jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
Quant aux introvertis, timides ou pas, eux doivent surmonter leur tendance naturelle à fuir l’activité sociale trop soutenue.
Les rencontres se font principalement lors des évènements « sociaux » : soirées, fêtes, concerts, dîners entre amis, afterworks, mariages, occasions spéciales qui supposent de la foule, du bruit et une forme de compétition sociale : tout ces moments qui mettent l’introverti en dehors de sa zone de confort.
Fuir ce genre d’occasion les prive d’opportunités de rencontres, ils ont donc tout intérêt à dépasser cette réticence qu’ils éprouvent naturellement.
Quels conseils donneriez-vous aux femmes qui souhaitent séduire des hommes ?
Je suis loin d’être un expert en la matière, mais je pense que les quelques points suivants sont importants :
- Se faire la plus charmante possible (apparence, attitude, caractère & tempérament) – ce n’est PAS qu’une question de physique, beaucoup de filles ont un charme incroyable sans nécessairement être des canons de beauté
- Savoir attirer l’attention des garçons, et leur faire croire que l’idée vient d’eux. On dit souvent que là où les hommes chassent en séduction, les femmes lancent un hameçon et attendent que le garçon morde à l’appât.
- Rassurer le garçon (beaucoup d’hommes sont anxieux et pas très sûrs d’eux). Une femme qui flatte subtilement leur virilité / leur masculinité / leur caractère les mettra en confiance et créera de l’affection chez eux.
- Faire attention à ne pas être trop entreprenante, car cela peut rapidement déstabiliser un homme, pas habitué à ce qu’une femme prenne les choses en mains (du moins, en France ; à l’étranger, ça peut être différent).
- Savoir titiller ses sens et lui envoyer des signaux – pas trop explicites mais visibles quand même – pour faire comprendre à l’homme qu’il est sur la bonne voie. On observe sur nos forums que beaucoup d’hommes sont perdus et qu’ils ont du mal à déterminer ce qu’ils « doivent faire ensuite ».
Ce ne sont que de « bonnes pratiques » ; mais il ne faut pas oublier que de la même manière qu’un homme ne peut pas plaire à une femme à coup sûr, une femme ne peut pas plaire à un homme à coup sûr. Qu’on soit homme ou femme, on peut juste essayer de mettre un maximum de chances de son côté, et réagir au mieux en fonction de ce qui se passe, en espérant que ça mène à quelque chose.
Pour finir
Je pense qu’il ne faut plus penser en termes de « techniques de drague » ou de « séduction », mais davantage penser en terme de « savoir être » et d’intelligence (ou d’instinct) relationnel, car c’est vraiment là que ceux qui ont du succès avec les femmes se distinguent des autres.
Vous noterez aussi que pas une fois je n’ai parlé de physique : c’est tout simplement parce que le physique d’un homme (hormis cas exceptionnels type handicap) n’est tout simplement qu’un critère secondaire, qui passe bien après la personnalité et le savoir faire relationnel de l’homme aux yeux de la femme.
(chose que les moins expérimentés / les timides / les complexés ont énormément de mal à accepter : pour eux, s’ils éprouvent des difficultés, ce n’est pas par manque de savoir faire de leur part, mais parce que la nature ne leur a pas permis de ressembler à Brad Pitt, ce qui est déresponsabilisant et qui leur permet d’épargner leur égo : encore une fois, l’égo est bien souvent l’ennemi de l’homme qui veut s’accomplir et avancer dans la vie)
Baptiste Legrand
A propos de FTS
FTS est un magazine lifestyle en ligne pour les hommes de 18 à 35 ans. Créé en 2004, il traite de tous les aspects de la vie d’un jeune homme : mode, beauté, vie amoureuse (drague, rencontres, séduction, sexualité, vie de couple), vie pro, lifestyle (sport, culture, aventure & évasion, …). Fin 2014, FTS recevait entre 600 et 700 000 visiteurs par mois.
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Et vous, chers lecteurs, quelles sont vos astuces pour séduire?
Crédit photo Alejandro Giacometti
Faites vous plaisir avec X-art, partenaire de Nouvelles Erotiques.