Le best seller érotique de l'été à gagner

Le best seller érotique de l'été à gagner

Publiée le 14 août 2013  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je dois vous avouer quelque chose : lorsque j'ai vu la couverture vichy de Sex in the Kitchen pour la première fois, j'ai craint qu'il ne s'agisse d'un livre girly et romantique.  Comment ai-je pu me méprendre de la sorte ?! J'avais lu des nouvelles d'Octavie Delvaux, j'aurais dû savoir qu'il y aurait de vraies belles scènes de sexe sans tabous :-). Les extraits que je vous présente ici ne sont qu'une petite mise en bouche, mais croyez-moi, le livre est truffé des scènes bien plus hard (pour mon plus grand plaisir et le vôtre aussi j'espère).

Octavie et les Editions de la Musardine sont généreux. Non seulement vous pouvez lire 2 exraits ici sur le site, mais vous pouvez également remporter le livre. Pour cela, c'est très simple, dites moi en commentaire ce que gourmandise et romantisme vous inspirent.

Le gagnant sera désigné par tirage au sort mercredi 28 août.

***

Charlotte s’étira les doigts avant de s’atteler au clavier. L’excitation encore vivace dans le ventre, elle avait cogité son plan toute la matinée.

 

Mon très cher Stanislas,

Comme je te l’ai dit ce matin par mail, ainsi que des dizaines de fois par SMS aujourd’hui : je partage tes impressions sur la soirée d’hier. Je suis enthousiasmée par tout ce que tu me confies. Alors, une question me brûle les lèvres : quand nous « reverrons-nous » ? Nous ne pouvons pas en rester à un one shot, n'est-ce pas ? Pour une fois, c’est moi qui vais te faire une proposition extravagante. Que dirais-tu d’une soirée entièrement orchestrée par l’un de nous deux ? C’est le sort qui en décidera. Celui qui sera désigné « maître de cérémonie » pourra entreprendre tout ce qu’il veut de sexuel (dans le respect mutuel de nos limites, bien sûr) avec l’autre, qui devra lui obéir. Puis les rôles s’inverseront la fois suivante : celui qui avait mené la danse devra être le pantin de l’autre.

Alors, tenté ?

Je t’embrasse, and so much more…

Ta Charlotte

La réaction de Stanislas ne se fit pas attendre. Elle arriva sous la forme d’un simple coup de fil. Charlotte décrocha son portable, le cœur battant, trop heureuse de savourer les modulations sensuelles de sa voix :

« Allô, ma belle : ta proposition est vraiment excitante ! Ça ne m’étonne pas de toi…

― Sans blague…

― Arrête de jouer les oies blanches : tu es une petite coquine, mais il n’y a pas de quoi en avoir honte, au contraire. Cela dit, il y a une chose qui me turlupine : comment suggères-tu qu’on tire au sort alors que nous ne sommes pas face à face et ne pourrons pas l’être à moins de tomber les masques, ce qui n’est pas encore au programme...

― Hum, laisse-moi réfléchir… Tu connais mon adresse... Et si je cuisinais quelques muffins. Dans l’un d’eux, je glisserai une fève, et une fois qu’ils seront cuits, impossible de les différencier. J’en déposerai deux sur mon palier, et j’en garderai deux. Celui qui trouve la fève devient le maître de cérémonie : qu’en dis-tu ?

― Je dis que c’est tentant, et ça me permettrait de goûter à ta délicieuse cuisine... Mais tu pourrais tricher, en marquant l’un des muffins d’un signe distinctif par exemple...

― Quel intérêt ai-je à faire ça, alors que c’est moi qui te propose le jeu du hasard ? Si je le suggère, c’est que ça m’excite de laisser le sort décider pour nous.

― Bon, je te l'accorde. Quand les muffins seront-ils prêts ?

― Je dirais dans une heure et demie environ…

― Alors, à très bientôt, je suis impatient de déguster tes pâtisseries, mais encore plus de goûter à tes lèvres délicieuses ! Je t’embrasse, ma jolie…

― Moi aussi ! »

À présent, il ne restait plus à Charlotte qu’à cuisiner les fameux muffins. Elle avait choisi une recette aux noix et gingembre confit. Au point où elle en était, autant opter pour un aphrodisiaque. Bien résolue à ne pas tricher, elle plongea la fève (une céramique peinte en forme de cœur) dans la pâte. Puis elle enfourna le tout dans les moules prévus à cet effet.

À neuf heures, les deux gâteaux, soigneusement emballés dans une boîte alimentaire, furent déposés sur le paillasson. Dans une crise de romantisme aiguë, Charlotte avait mis son rouge à lèvres le plus rouge et embrassé l’emballage pour y laisser la marque de sa bouche.

Par principe, elle se refusa à guetter l’arrivée de Stan par l’œilleton, fairplay oblige. De toute façon, il y avait de fortes chances pour qu’il la fasse poireauter. Elle ne savait même pas où il habitait, ni quel mode de locomotion il empruntait pour se rendre chez elle.

Une demi-heure plus tard, elle entendit des bruits de pas sur son palier… Ce devait être lui… Sa voisine était en vacances. Charlotte lutta de toutes ses forces contre l’envie de se précipiter vers la porte pour l’observer en douce, mais la tentation était trop forte : elle se dirigea à pas feutrés vers l’œil magique. Ah le saligaud ! Il devait s’y attendre : il n’avait pas allumé la lumière du couloir, si bien qu’elle ne distinguait de lui qu’une longue silhouette sombre coiffée d’un bonnet, qui s’en retourna aussi vite qu’elle était venue, le sésame alimentaire en main.

Charlotte et Stan avaient décidé qu’ils mangeraient les gâteaux de concert. La jeune femme attendait le feu vert de son complice. Enfin, le SMS tant attendu arriva : Charlotte avala goulûment le premier muffin sans trouver la moindre fève. Le garçon lui signifia par texto qu'il se trouvait dans la même situation. Le suspense était à son comble : il ne restait que deux gâteaux pour les départager. Cette fois-ci, Stan devança Charlotte, en lui envoyant un triomphal :

« Gagné ! C’est moi qui l’ai eue. Je serai ton maître demain soir. Mais pas d’inquiétude : le joli cœur que tu as glissé dans mon gâteau, et le doux baiser déposé sur l’emballage m’incitent à l’indulgence… Tu verras, ce ne sera que du bonheur ! »

Waouh ! Quelle claque érotique ! En sentant les vifs élancements qui martyrisaient son sexe, Charlotte comprit qu’elle avait secrètement souhaité perdre la partie. Oui, elle rêvait de se retrouver sous l'emprise de son amant mystérieux… La soirée du lendemain promettait d’être chaude. La jeune fille se précipita au lit, armée de son vibromasseur pour calmer les ardeurs qui la prenaient quand elle se figurait toutes les combinaisons possibles : les ordres qu’il lui donnerait, les obscénités qu’il exigerait... Elle en eut des orgasmes à répétition avant de s’endormir, le sexe tout palpitant des jouissances successives, et le cœur béat d’espoir.

Le lendemain, Stan s’avéra être un maître plus coriace que prévu. La journée durant, tandis que Charlotte s'échinait à son poste de travail, il prit soin d’entretenir l’excitation de sa partenaire en lui envoyant, au compte-gouttes, des textos auréolés de mystère.

Le stratagème traduisait un programme longuement cogité. Charlotte reçut cinq messages au total, à quelques heures d'intervalle : 

« Tu devras être prête à neuf heures, et dans la tenue que j’aurai exigée. »

« Tu porteras un porte-jarretelles, des bas, une culotte transparente, une jupe courte, un pull décolleté très près du corps (il faut que ça fasse pute) et un imperméable fermé par une ceinture. »

« Quant au lieu du rendez-vous, je te le communiquerai une heure à l’avance. Sois ponctuelle et prête à obéir. »

« Mais quoi qu'il en soit, ce ne sera ni chez toi, ni chez moi... Tu risques d'avoir des surprises... »

« Et surtout, n’oublie pas de te munir de ton téléphone portable, car c’est par ce biais que je te donnerai mes instructions. »

À chaque message reçu, le cœur de Charlotte s’emballait, ses joues s’empourpraient, et son sexe chauffait sur son siège de bureau. Elle était à deux doigts de se ruer aux toilettes, juste pour le plaisir de relire les messages, une main glissée sous sa culotte. En se caressant, elle aurait imaginé les mille et une perversions que pouvaient recouvrir ces ordres. Au regard de son excitation avancée, elle se serait payé le luxe de plusieurs jouissances d'affilée.

(…)

Dans l'attente de nouvelles instructions, la jeune femme traversa la rue, suivant le flot rapide de passants. Fière du devoir accompli, elle voulait néanmoins s'éloigner au plus vite du lieu de son forfait.

Stanislas rappela : 
« C'est bien, tu as été une bonne fille. Maintenant, tourne rue Saint-Antoine, et remonte-là jusqu'au croisement de la rue Saint-Paul. »

Il raccrocha sans attendre de réponse.

Charlotte obéit comme un pantin, mais un pantin animé de singulières contractions dans le bas-ventre, dont la vigueur s'accentuait à chaque enjambée.

Arrivée à destination, elle s'arrêta. Son portable sonna :

« Maintenant, tourne rue Saint-Paul, trottoir de droite, emprunte le passage du même nom, va jusqu'au bout : c'est une impasse, semée d'immeubles et de jardinets, qui aboutit devant une porte latérale de l'église. À cette heure de la nuit, elle est fermée. Tout comme le portail à barreaux, sur la gauche, dont un écriteau indique qu'il conduit à la chapelle. Ne te laisse pas distraire par l'éclairage des lanternes. Tu es seule, a priori. Enlève ton trench-coat, ôte ton pull, laisse-le par terre, remets ton manteau. Colle ton corps à demi nu contre le portique, tiens les barreaux à deux mains. Puis attends. Ne te retourne pas. Ferme les yeux. Ne les rouvre sous aucun prétexte. Quoi qu'il arrive, ne pipe pas mot, n'entreprends aucune fuite, aucun geste. Rien. Compris?

« Oui », balbutia Charlotte, comme prise de vertiges, alors qu'elle s'engouffrait dans l'impasse. Stanislas ne lui avait pas menti : les lieux étaient en tout point similaires à la description, et, par chance, déserts. Le porche, encastré entre l'immeuble et l'église, offrait un abri non négligeable. Dans son renfoncement, la jeune femme se sentait protégée du regard des passants qui arpentaient la rue Saint-Paul. Il fallait en profiter. Elle se déshabilla rapidement, retira son pull, le jeta à terre, remit son manteau. Puis elle s'installa dans la position ordonnée. Une fois qu'elle eut fermé les yeux, un flot de sensations presque surnaturelles la gagna. Le contact frais de la doublure du manteau sur ses seins nus, durcis par l'excitation, lui donnait des frissons qui descendaient jusqu'à son sexe. Stan était un drôle de farceur, doublé d'un blasphémateur. Charlotte n'était pas croyante, mais elle percevait combien il était inconvenant d'être dans cette tenue légère, si près de la maison du Seigneur, dans l'attente de coquineries dont elle n'osait même pas imaginer la nature.

Quelques minutes plus tard, elle entendit des pas. La jeune femme, paupières closes et mains arrimées aux barreaux, n'osa pas regarder, mais elle espérait de tout cœur que ce soit lui. Les bruits se rapprochaient. Puis ils cessèrent, pour être remplacés par un souffle : le sien. Oui, elle en était sûre, Stan était là, derrière elle, en train de l'observer dans sa soumission à ses désirs. Leurs respirations s'accélérèrent de concert lorsqu'il l'étreignit contre son torse consistant, et que son bassin commença à effectuer des ondulations sur ses fesses.

Les larges mains du garçon empoignèrent le trench-coat au niveau de la poitrine, enchâssant les deux globes qui bombaient la coupe du manteau. Puis ses doigts fourragèrent entre les plis, pour trouver les deux seins tendus dans l'attente de caresses. Il les pétrit longuement, avec acharnement, en agaçant les tétons érigés du bout des ongles. Les yeux fermés, Charlotte crut mourir de plaisir sous les attouchements minutieux. Son corps s'arquait pour mieux offrir sa poitrine et ses fesses à l'amant sans visage. Elle écartait les jambes au maximum, s'accrochait fermement aux barreaux pour juguler ses pulsions. Le message sembla porter ses fruits. Une fois qu'il lui eut enflammé les mamelons à grand renfort de frictions vigoureuses, Stan aventura une main plus bas, sous la ceinture du trench-coat. Les doigts effleurèrent la petite culotte trempée, écartèrent l'élastique, palpèrent la vulve replète. Le petit coquillage bavait d'excitation. Quelle décadence ! Voilà que Charlotte dégoulinait sur les pavés foulés quotidiennement par les bigotes du quartier !

Mais au lieu de s'en offusquer, la coquine mettait tout en œuvre pour que Stan continue à la caresser par-là. Elle haletait, gémissait, se tordait comme une couleuvre. Un doigt, un seul, mais agité au bon endroit, entre ses lèves enflées, aurait suffi à maîtriser, au moins momentanément, l'incendie de sa chatte. Mais il n'en fit rien. Sans doute préférait-il la faire languir…

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Crédit photo Roman Smirnov.

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Retrouvez Sex in the Kitchen par Octavie Delvaux aux Editions La Musardine.

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L'interview d'Octavie Delvaux en tant qu'auteur à succès de littérature érotique est à relire sur le site.

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MAJ du 4 septembre : je suis vraiment désolée, mais un déménagement et l'impossibilité d'accéder à internet pendant quelques jours ne m'ont pas permis de tirer le gagnant au sort à la date prévue.

C'est désormais chose faite. Le gagnant est le commentaire n°8, féliciations MichelAime ! Vous recevrez bientôt Sex in the Kitchen :-)

 Retrouvez des mannequins en train de baiser sur X-art. Du grand art !