Dans la cabine d'essayage
C'est
le printemps, bientôt l'été, et il me faut acheter quelques
pantalons, les miens étant trop usés… Je vais donc dans un
magasin adéquat. Peu de monde sinon une belle jeune femme qui fouine
au milieu des robes, jupes et autres corsages... Hélas, nos
recherches ne se passent pas au même endroit et je ne vois pas ce
que j'irai faire de son côté… Ah, une idée ! Je vais lui
demander conseil…
Je
vais donc vers elle. C'est vraiment une très belle femme. Elle est
habillée d'un haut, décolleté et moulant, mettant en valeur deux
seins magnifiques qui semblent en pleine liberté, sans le carcan du
soutien gorge… Un jean également moulant qui met en valeur un
joli petit cul et fuselle ses deux longues et fines jambes. Je
l'aborde :
-
Pardon, Mademoiselle, je voudrais faire un cadeau à ma petite amie
et comme elle a sensiblement votre taille et votre corpulence, est-ce
que vous accepteriez de me conseiller ?
Elle
me regarde avec un petit sourire narquois et ne semble pas du tout
croire à mon histoire de petite amie. Elle doit se dire que je
commence à la draguer… ce en quoi elle n'aurait pas tort !
-
Ah oui ! Quelle chance vous avez que je sois justement là !
Et quel genre de vêtements vous voudriez ? Quelque chose de
sexy ?
Waouh !
Elle a décidé de me provoquer.
-
Pourquoi pas !
-
Elle a de belles jambes ? Longues et fines comme les miennes ?
-
Tout à fait, oui !
-
Alors, regardez ces petites robes courtes ou alors ces mini jupes.
Elles sont sexy, non ? Si elle fait ma corpulence, prenez la
taille 38… Et elle a de belles fesses ?
Décidément oui,
elle a envie de jouer avec moi. J'ose :
-
Oui, comme les vôtres à peu près !
-
J'aime pas mes fesses.
-
Ah bon ? Moi je les aime bien… les siennes, pardon, ne vous
méprenez pas…
-
Ben voyons ! Alors, si elle a de belles petites fesses bien
rondes et bien fermes et des belles jambes, offrez lui un petit short
comme celui-ci… Très court, très taille basse, très moulant…
Mais vous aurez du mal à la garder votre amie, tous les mâles lui
courront après !
Nous
rions ensemble, elle franchement, moi un peu jaune !
-
Et des sous-vêtements ?
-
Alors là, ne me demandez pas conseil. Je suis contre. Je ne porte
jamais de soutien gorge et ne mets que des strings achetés par 10 au
supermarché. Je me sens ainsi beaucoup plus libre et ça plaît à
mes hommes. Ils ont plus vite accès à ce qu'ils recherchent. Et
pourquoi dépenser du fric pour des vêtements qui ne sont faits que
pour être enlevés ? Allez, Monsieur, bonne journée et bon
choix.
-
Mais, je…
-
Non. Au revoir Monsieur.
Et
elle me gratifie d'un magnifique sourire. Je n'insiste pas pour ne
pas passer pour un goujat et un macho pervers et lubrique. Elle
retourne vers les robes, je fais semblant de farfouiller dans les
pantalons et shorts pour femmes… Puis je me redirige vers le rayon
hommes. En passant à proximité d'elle, je lui dis :
-
Finalement, je pense que je vais revenir avec elle et elle choisira
elle-même.
-
Ben oui ! Vous avez raison !
Elle
ne semble absolument pas me croire !
Je
choisis 5 pantalons pour moi et vais pour les essayer.
En entrant
dans le salon d’essayage, je me retrouve, pas tout à fait par
hasard je dois vous l'avouer, en même temps qu'elle avec tout
un tas de vêtements sur ses bras. Galamment, je lui fais signe de
passer devant et je la suis. Elle entre dans une cabine dans laquelle
je me serais bien glissé avec elle.
Elle me lance un sourire
coquin en tirant le rideau derrière elle. Je me contente donc de la
cabine d'à côté.
Je
me déchausse, défais mon ceinturon et m'apprête à ôter mon
pantalon. A côté je l'entends s'agiter, accrocher ses vêtements au
porte-manteau, balancer d'un coup de pied ses souliers. J'entends le
glissement de ses vêtements qu'elle ôte… Je ne peux m'empêcher
de l'imaginer enlevant son haut et libérant ainsi ses seins… puis
son pantalon qui descend le long de ses longues jambes… Elle est
donc là, quasiment nue, séparée de moi par une si fine cloison de
contreplaqué…
Je
suis moi aussi en slip… Je choisis le premier
futal que je vais essayer. Je l'enfile, l’agrafe, monte le zip,
plie le bas dans un rapide ourlet et me regarde dans la glace. Ouais
! Pas mal. Mais la couleur, pas terrible !
Je
tends l'oreille. A côté c'est le silence.
J'ôte le pantalon
pour essayer le second. Alors que je suis de nouveau en slip,
j'entends à côté un long soupir… J'imagine ma belle voisine, nue
dans sa cabine. J'imagine que son soupir est provoqué par les
caresses que je lui prodiguerais !
Et
je me mets à rêver !… Je rêve qu'elle me rejoint dans ma
cabine ou moi je la rejoins dans sa cabine, ou on se retrouve
ailleurs, qu'importe… Nous sommes nus tous les deux. Nos corps se
rapprochent, se collent l'un à l'autre. Seins contre seins, ventre
contre ventre, cuisses contre cuisses, sexe contre sexe… Plaisir !
Frissons ! Bonheur du peau à peau ! Je lui caresse ses
épaules, ses bras, ses seins, son dos, ses fesses… Elle n'aime pas
ses fesses, dit-elle. Quelle femme aime ses fesses ? Toutes s'en
plaignent. C'est pourtant, à mes yeux, la plus belle partie de leur
anatomie. Les fesses des femmes sont toujours belles !… Elle
ne reste pas inactive… Elle me caresse aussi mes fesses et l'autre
main se glisse entre nos deux corps et se saisit de mon vit dressé…
J'ai
plus de mal à fermer le second pantalon. C'est que j'ai légèrement
gonflé de l'entre-jambes
à force de penser à la belle d'à
côté !
Je
l'enlève pour essayer le troisième. J'entends à côté un doux
gémissement. Elle pousse un léger râle. Ce n'est pas possible !
Elle est en train de se caresser ! Elle cherche son plaisir, là,
dans ce magasin, à trente centimètres de moi… Et elle sait que je
suis là, que je peux l'entendre car elle doit elle aussi m'entendre
!
Ca
s'agite dans mon bas ventre, ça enfle, se redresse…
Je rêve
que je la fais s'asseoir sur la banquette qui est là. Je lui écarte
doucement les genoux, m'agenouille entre ses cuisses et plonge le
visage vers son sexe… Sexe parfaitement épilé, sexe adolescent…
Sexe ouvert, humide, chaud d'impatience… Je l'embrasse, je le
lèche… Je titille le clito de la pointe de ma langue… Je glisse
une main sous ses fesses… Glisse un doigt entre ses lèvres… Elle
se raidit… Je l'entends gémir, respirer fort…
Je
retiens mon souffle pour mieux entendre à côté. Elle souffle,
halète, gémit… Je l'imagine la main entre ses cuisses, en cet
endroit si délicat et si sensible où je préférerais ma propre
main, ma bouche…
Alors
j'ôte mon tee-shirt, laisse tomber mon slip à mes pieds et,
entièrement nu dans cette cabine d'essayage, je commence à faire
aller et venir, au rythme de son souffle, ma main le long de mon
phallus déployé dans toute sa splendeur…
Elle geint, soupire
fort, râle. Je ferme les yeux, essaie de la deviner nue comme moi,
cherchant le plaisir, titillant son clitoris, pénétrant ses doigts
entre ses lèvres que j'imagine gonflées de désir et humides… Je
l'imagine penchée sur mon phallus qu'elle suce à pleine bouche en
jouant avec mes testicules… C'est si bon…
Et
je repense alors à cette œillade qu'elle m'a lancée tout à
l'heure en s'enfermant dans la cabine. A ses réponses provocantes,
espiègles à mes demandes de conseils. Pas de doute, j'en suis
certain, je l'ai troublée et elle pense à moi en se procurant ce
plaisir solitaire.
"Allez
! Ca va venir !",
l'entends-je soupirer dans un souffle.
Elle
devient de plus en plus explicite la bougresse. Je l'imagine les
doigts trempés, enfoncés, les yeux révulsés de plaisir. Son cri
est un appel à être prise ! Elle est en pâmoison. Elle en perd la
raison. Et moi avec. Je suis à deux doigts de l'orgasme mais je me
retiens… Pas ici ! Pourtant j'ai grande envie de la pénétrer,
envie de jouir en elle… Envie de l'entendre jouir.
Quel
gaspillage ! On pourrait s'arranger. Je la vois déjà, belle
créature, dans mes bras, contre moi… Je peux l'inviter chez moi
pour, avec elle, réviser notre Kamasutra !
Alors,
prenant mon courage à deux mains, je toque légèrement contre la
cloison et pousse dans un murmure pour que d'autres n'entendent pas
:
- Ca
va ? Voulez-vous de l'aide ? Voulez-vous que je vienne ?
J'entends
déjà son " Oh
oui !",
son "Vite !".
Mais
elle n'en est pas là. J'apprends, à mes dépens, que tout bon
espion doit, avant toute initiative hasardeuse, savoir décrypter les
signes qu'il perçoit et ne pas laisser trop jouer son
imagination.
Dans un long soupir, presque à la limite des larmes,
me semble t-il, elle me répond :
-
S'il vous plaît, Monsieur, appelez une vendeuse ! J'ai coincé
mes cheveux dans la fermeture éclair de la robe que j'essayais ! Je
n'arrive pas à m'en défaire malgré tous mes efforts depuis 10
minutes !.
***
Merci une nouvelle fois à Domi qui a su si bien mêler humour et érotisme.
Vous pouvez le retrouver sur son site mais également découvrir ses autres nouvelles publiées sur Nouvelles Erotiques : Il pleuvait fort, Le week-end initiatique de Léa, Gwendoline, la femme inattendue, Docteur Jekyll et Miss Hyde et Pourquoi faudrait-il choisir ?
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Je vous invite également à lire Fantasme ou réalité ? où j'explore également le fantasme de l'amour dans la cabine d'essayage.
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