Le test amant d'Evi (3/3)

Le test amant d'Evi (3/3)

Publiée le 26 novembre 2018  

Première partie
Deuxième partie








































CHAPITRE 6 : VIBRATION


Il me glisse dans la main, sans un mot, le petit vibro que j’ai emmené. Il l’a recouvert d’un préservatif et sérieusement enduit de lubrifiant. Je quitte son membre pour bien regarder son petit trou du cul. Avec le petit jouet, je lui masse les lèvres qui se libèrent et puis, je le glisse doucement dans l’anus, juste à l’entrée au début, le faisant tourner dedans puis quelques petits va-et-vient du vibreur. 
J’adore regarder ces moments de pénétration, c’est un moment de possession de l’autre. Je n’en n’abuse point pour autant, je ne suis pas une femme qui cherche le pouvoir sur les autres, mais pour autant, voir la ou le partenaire se laisser ainsi aller est source d’un plaisir. Je laisse le vibro jusqu’à ce que la collerette soit maîtrisée par les muscles des lèvres pour qu’il ne puisse ressortir. 

Je reprends sa verge en bouche. Je ressens en lui un grand plaisir avec l’engin, de petits gémissements accompagnent le va-et-vient de ma bouche, il se laisse aller le pépère, il va sombrer… il me caressa la joue pour que je ralentisse ou arrête la fellation. Il reprend de l’activité pour éviter une éjaculation encore trop rapide à son goût, au mien aussi d’ailleurs et de nouveau avec ses doigts, il engage une double pénétration, il s’active plus vite que la première fois. 
Il veut évacuer le risque et reprendre aussi la main si je peux le dire ainsi. L’effet se fait vite ressentir, c’est moi maintenant qui sombre dans la passivité du ressenti. Je suis bien, j’oublie le toy en lui et laisse son sexe à une petite branlette doucereuse. 

Là, c’est lui qui me tapote mes fesses, il est temps d’enlever le petit jouet, cela tombe bien, je veux bien profiter, je change le préservatif, le couvre de gel et lui fait comprendre de me le glisser dans l’anus, il a la même approche que moi pour lui, à croire qu’il a bien apprécié la démarche. Cela fait du bien une vibration aléatoire, je me pose sur le dos et lui fait comprendre de venir sur moi, au passage, il me suce le bout des seins bien plus tendrement qu’un nouveau-né. 

En même temps, il glisse deux doigts dans la fente tout contre le toy, quel plaisir, tout en tendresse. Lui aussi me bise simplement, puis, il laisse tomber ses yeux dans les miens, nous ne nous connaissons pas… c’est bien plus pour nous rassurer que nous sommes bien les partenaires du soir, il se glisse entre mes cuisses et titille le pubis avec son sexe qui a, de nouveau, retrouvé de la vigueur. Il y passe du temps, puis, une petite pénétration, juste sur les bords du vagin et des petits va-et- vient, il prend son temps. 
Que c’est bien agréable, ce mec est d’une douceur, d’une délicatesse bien rare, loin des bourrins qui ne pensent qu’à éjaculer. Le toy me procure aussi du bien-être. 
Il me sourit, les bras tendus pour ne pas peser sur mon corps, pour que je prenne le maximum de plaisir, il peut continuer ainsi des heures, je me laisse aller à ces plaisirs. Il se redresse pour mieux me voir sans doute… il doit aussi ressentir les vibrations du toy, cela ne doit pas lui être désagréable. 

Les minutes passées encore ainsi, aucun de nous deux n’est pressé que cela se termine et tant que l’un ne sombre pas dans une jouissance qui pourrait être finale, autant le laisser aux plaisirs des sens. L’endroit commence à sentir les odeurs mélangées des humeurs relâchées des corps, d’une certaine transpiration, du gel et des préservatifs. 
C’est une odeur que j’exalte, même quand je retournerai dans ma chambre. Je lui passe la main sur la cuisse, il comprend vite et se retire en douceur, il jette un regard sur le chantier, tout doit y être englué, chiffonné et rosi, petites inflammations, cela doit être visqueux, mais qu’importe, il tente de remettre un peu d’ordre avec ses doigts. 
Je le tire vers moi et lui fait comprendre de se mettre sur le dos, près de moi, nous sommes côte à côte, nous ressentons bien la chaleur de la peau de l’autre, mais sans plus, nous sommes loin des chaleurs exponentielles qui s’échangent au contact quand les sentiments prennent le pas sur le plaisir. 

Nous restons donc bien dans le plaisir, chacun maîtrise son émoi, mais il ne faut pas pour autant laisser le feu sacré s’éteindre, alors on se retourne face à face sans plus de contact, je lui pratique une petite branlette pour redonner au vit de la fermeté. Lui, abandonne les doigts de sa main droite sur ma chagatte, prenant soin de ne pas brusquer l’endroit un peu beaucoup en désordre. 
On va continuer par une missionnaire, laisser le tète bêche que je préfère pour autant, mais il faut aussi redonner une position moins inconfortable, puis laisser enfin nos regards se croiser et communiquer… 

Je me mets sur le dos, il comprend vite, je remonte ma tête au plus haut sur l’oreiller, pour voir un maximum son corps, j’écarte les cuisses comme on ouvre grand ses bras pour accueillir une personne proche. Je lui passe au-dessus de la jambe, il pose ses deux bras sur mes côtés, puis se laisse aller vers le bas, sa verge a retrouvé un peu de sa splendeur, pas trop raide pour autant. 
Doucement, je sens son gland s’approcher de mon abricot, qu’il effleure avec délicatesse, le frottant, le frôlant plutôt, nos regards n’échangent pas de promesses, seulement une satisfaction d’être là à se faire ressentir. Puis, doucettement, il entrouvre les Bartholin’s, puis s’amuse à, je rentre, je ne rentre pas, l’effet est engageant, il ne demande rien de plus, se complaisant ainsi. 

Il reste tendu sur ses bras libérant l’espace entre nous, pas de contrainte physique qui contrarierait le ressenti. Je plane dans un espace que j’aimerais perpétuel, je maîtrise cette excitation sensuelle pour qu’elle ne devienne trop exigeante. 
Il voit bien mes paupières qui clignotent puis sombrent dans un plaisant instant. Il engage un peu plus loin son membre toujours dans un va-et-vient monocorde qui protège de l’exponentielle jouissance. 
Il se cambre un peu plus pour se relâcher, j’écarte encore plus les cuisses dans un mouvement d’avalement pour tenter de glisser le vit plus loin encore, le mouvement est presque synchro avec… ou pas. J’aimerais que cela dure longtemps encore, mais j’ai de plus en plus de mal à maîtriser mon émoi. Je lui fais comprendre qu’il peut plus s’impliquer. Il me regarde et sourit, il comprend vite le bonhomme, il amplifie le mouvement, son sexe va titiller le col de l’utérus, jusqu’à presque le pénétrer et se retire presque complètement pour que le gland retrouve Bartholin. 
Ce mouvement langoureux m’entraîne dans une suffisance et m’égare dans celle-ci. Lui aussi semble éprouver les mêmes troubles, ses paupières aussi, trahissent l’émoi. Et sans que rien n’amplifie le ressenti, je sens monter doucettement la jouissance puis l’orgasme que je ne peux plus maîtriser. 

Je n’écris plus que par les souvenirs des sens, mes sens sont aux abois, mon corps s’ébroue, mon âme se noie, la conscience s’égare, je tais mes cris et mon moi s’échappe de mon corps. Je suis vide, transpire comme après un très gros effort, je sens s’écouler en moi le sperme abondant de mon partenaire qui jouit, en contrôlant son lui pour ne rien montrer. 
Il continue encore quelques mouvements et se retire, je sens bien le sperme qui nous lie quelques secondes encore, et puis tout me semble bien humide. Il se retire complètement et se met sur le dos pour souffler un peu et presque en même temps nous nous retrouvons sur le côté l’un face à l’autre, à se regarder sans mot, à se dire comme c’était bien plaisant, bien plus même, il n’y a pas de mot pour décrire ce ressenti. 
Je l’embrasse plus tendrement, nous échangeons un court baiser de tendresse et restons un long moment ainsi, sans se conter fleurette, rien ne justifie plus un mot le temps se suffit, dommage que tout soit fini. Les organismes ont été au bout de leur suffisance, il n’est pas besoin de remettre le couvert, il y a tant d’émotions ressenties qu’il faut les digérer. 
Je lui fiche une petite claque sur sa cuisse et me lève. 
— Je retourne dans ma chambre ! 
Il ne bouge pas, il reste dans son lit à savourer les moments passés, je n’existe déjà presque plus pour lui. 

Je ne suis plus que du plaisir, que des émotions. Il se lève quand même, me claque un petit bisou sur mes lèvres absentes, sans plus me retenir… mon orgueil d’être humain est frustré, mais c’est bien ce que je voulais. Je passe la porte sans me retourner… c’est fini… j’oublie ici un bout de ma vie que nul se rappellera sauf lui, un petit secret qui le restera, j’entends la porte se refermer, je me retourne tout de même. Plus rien, j’ai retrouvé ma famille, mon mari et mes enfants… pas tout à fait encore. Je descends d’un étage et retrouve mon lit que je découvre sauf le drap du dessus qui recouvrira mon corps redevenu complètement nu. 

Pas de douche, ce soir je veux encore et sentir les flagrances de cette aventure et sa semence qu’il a oubliée en moi. J’aime ainsi me remémorer ces instants extraordinaires passés, sans vraiment chercher le sommeil, bien au contraire, humant les fragrances des instants passés, une main se glisse entre mes cuisses me rassurant que tout s’est bien passé. Non, je n’ai pas rêvé, j’ai vécu un grand moment de plaisir avec cet inconnu dont le visage s’efface bien plus vite que la douceur de ses doigts et le profil de son vit, on dit qu’on a toujours un meilleur profil, le sien était dans sa culotte. 

Je n’oublierai rien de ces plaisirs chaque minute était et restera imprimé longtemps encore dans ma mémoire, je ne dis pas d’ailleurs qu’en des moments de solitude, ces souvenirs éveilleront ma libido, mes doigts et un vibro masseur. Le temps n’avait plus d’importance, il s’écoulait à son rythme. Moi, je regardais le plafond où je voyais nos ébats, longtemps, longtemps encore… avant qu’un sommeil réparateur vienne protéger ce si récent passé. 

La nuit fut ce qu’elle devait être, un grand moment, le matin après une douche qui effaçait tout ou presque tout, il fallait redevenir la femme du mari et la maman de mes enfants. 

Au petit-déjeuner, je croisais discrètement le regard de l’inconnu d’hier soir, il m’adressait un petit geste imperceptible de la main, un geste plus que galant d’un homme prévoyant. Ce matin, il portait au cou, un col blanc de religieux, comme quoi… les secrets ne sont pas qu’au confessionnal. 
Un petit coup de fil à la maison pour s’assurer que tout se passait bien, aussi bien qu’hier soir. Puis, je redevenais moi, l’autre moi, que je ne détestais pas… surtout pas, comme l’autre moi ne me détestait pas non plus. Allez ! Hop au boulot !


CHAPITRE 7 : CONCLUSION

Et si mon compagnon, en fait, vivait les mêmes expériences… et que je ne le sache pas… et bien ce serait bien pour lui… il n’a pas beaucoup l’occasion de quitter la maison pour autant… mais, quelquefois, on peut trouver ce plaisir près de chez soi… moi je ne veux pas être avec lui comme hier au soir, je ne veux qu’il ait l’image d’une femme peu vertueuse… hypocrite raison… 

Je ne suis pas une vide couille et encore moins une poupée à peine gonflée, je suis une amante qu'un homme respecte à mes souhaits comme moi je le respecte aux siens. Je ne suis pas une féministe, encore moins une féministe frustrée qui crie trop fort ce qu’elle ne sait pas trouver. Les hommes ne sont pas la cause entière des problèmes de celles-ci, bien souvent les féministes créent elles-mêmes leurs problèmes et leur vision du machisme des mâles. 
Cela vient souvent de leur faiblesse à se comporter, à regarder, à entendre, à sentir et à comprendre. Si elles étaient moins tordues, elles comprendraient que le plaisir, c’est de le partager jusqu’au bout... elles ne fréquentent sans doute pas ces hommes, si rares, c’est vrai. 
On ne peut pas demander au play-boy d’être un bon amant. Il faut bien que la rutilante voiture cache des faiblesses. Je ne suis pas une misandre ni une misogyne, je trouve chez les autres hommes et femmes ce dont mes sens ont besoin, un point c’est tout, et si cela vous dérange tant pis pour vous. 
Quand vous lirez ce propos, j’aurai sans doute vécu d’autres aventures comme celle-ci, quoiqu’elles ne sont jamais semblables, quoiqu’elles sont rares aussi quand vous, vous vous contenterez toujours du plaisir animal, bestial, minimum pour vivre une sorte de… RMI du plaisir…

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Merci à Cendrine d'avoir fait confiance à Nouvelles Erotiques pour publier son roman le test amant d'Evi.
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Photo : Jake et Sybil pour X-Art 


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